« Ecrire.
Non pas une lettre, ni même un journal intime.
Non. Simplement écrire. Comme on respire.
Pour vivre. »

C'est un grand monsieur qui a écrit ça. Pierre Bottero. Mon modèle, bien au dessus de tous les autres. J'aime sa manière de prendre un mot. Juste un. Et puis de simplement l'écrire et de le rendre magique. Et alors, le mot sonne d'une nouvelle manière, plus juste, plus vraie, plus profonde. Il sait trouver le mot parfait. Le mot pour faire sourire, le mot pour faire rire, le mot pour faire le pleurer. Unique.
J'ai toujours essayé de m'inspirer de ses textes pour écrire les miens, il avait un don. Il savait trouver la beauté des mots et écrire leur pureté, il écrivait comme aucun autre auteur ne savait le faire.
J'écris depuis longtemps ; j'ai même envie d'écrire depuis toujours. Je ne me souviens plus de comment ça a commencé. C'est venu, comme ça, comme le soleil se lève chaque matin. Les mots ont toujours été une évidence pour moi, tout coulait le source, les phrases jaillissaient comme ça, souvent en désordre, parfois belles, parfois maladroites. C'est la seule chose que j'ai toujours réussit à faire. Poser des mots sur du papier. Simplement. En revanche, parler a toujours été très difficile. Exprimer des sentiments, trouver des mots, je n'ai jamais réussit, les sons restent figés dans ma gorge. C'est trop sincère, trop lourd, trop dur.
Alors j'écris. J'écris pour tout et pour rien. J'en suis dépendante, écrire est devenu un besoin. Une obsession. J'écris quand je vais mal, j'écris quand je vais bien. J'écris quand j'ai besoin de pleurer, j'écris quand j'ai besoin de rire. J'écris pour m'oublier, oublier ma vie, mes problèmes. J'écris pour réaliser mes rêves, pour m'échapper, me sortir de toutes ces généralités, j'écris pour voyager, pour faire toutes ces choses impossibles que la vie ne m'offrira jamais, pour trouver ma liberté. Mes mots, ce sont comme une partie de moi, une partie de mon cœur ou de mon âme, aussi essentielles que l'oxygène qui me permet de respirer. J'assumais pas au début, j'en ai jamais vraiment parlé, à part à une ou deux personnes très proches. Offrir des mots, c'est pour moi comme offrir tout son être, c'est oser partager un souvenir profond ou un rêve, c'est offrir une âme.